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mercredi 18 mars 2015

Tunisie: 24 morts, dont 20 touristes, dans une attaque contre le musée du Bardo à Tunis

Au moins 24 personnes, dont 20 touristes et deux asaillants ont été tuées mercredi dans une attaque menée par des hommes armés contre le musée du Bardo à Tunis, selon le ministère de l’intérieur tunisien. Il y aurait aussi 42 blessés, dont six Français. Un assaut de la police a mis fin à l’attaque, a annoncé la télévision nationale Wataniya1

22 personnes sont mortes dans l’attaque, dont 20 touristes polonais, italiens, allemands et espagnols, ainsi qu’un policier et un civil tunisien auxquels s’ajoutent les deux assaillants, a annoncé le Premier ministre tunisien Habib Essid dans une déclaration. Selon les autorités françaises, il n’y a pas de Français parmi les personnes tuées dans l’attaque.
Les deux assaillants auraient été tués dans l’assaut lancé par les forces de sécurité tunisiennes. « Il y a une possibilité, mais pas de certitude, (que les deux assaillants tués) pourraient avoir été appuyés par deux ou trois éléments et nous menons de vastes opérations de recherches pour identifier ces deux ou trois terroristes », a ajouté le Premier ministre.
Le ministre de la Santé Saïd Aïdi a fait état de 42 blessés, notamment des ressortissants d’Afrique du Sud, de Pologne, d’Italie et du Japon. Parmi ces blessés, il y a aussi six Français, a indiqué une source diplomatique française en marge du déplacement du Premier ministre Manuel Valls à Bruxelles. Une enquête a d’ailleurs été ouverte à Paris.
Un assaut de la police a mis fin à l’attaque par des hommes armés contre le musée, a annoncé la télévision nationale Wataniya1, assurant que tous les visiteurs avaient été évacués. « Fin de l’opération sécuritaire aux abords de l’Assemblée des représentants du peuple, deux terroristes ont été tués et évacuation de tous les touristes qui étaient retenus », a-t-elle annoncé.
Selon le porte-parole, une centaine de touristes se trouvaient dans le musée lorsque l’attaque s’est produite. Les assaillants, vêtus d’uniformes militaires, ont ouvert le feu sur les touristes alors que ces derniers descendaient de leurs bus puis ils les ont pourchassés à l’intérieur, a relaté le Premier ministre.
Une touriste française évacuée par les forces de sécurité a raconté à la chaîne française i-Télé qu’elle avait dû avec un groupe de touristes français se « retrancher » dans une salle du premier étage du musée quand les tirs ont éclaté. Elle a fait état dans un premier temps de tirs à l’intérieur du musée, puis ensuite à l’extérieur.
Le ministère italien des Affaires étrangères, cité par les agences italiennes, a indiqué que deux Italiens avaient été blessés et une centaine mis en sécurité par les forces de l’ordre tunisiennes après l’attaque contre le musée à Tunis. Des touristes présents voyageaient avec le croisiériste Costa.

Réactions
François Hollande a exprimé la « solidarité de la France » avec la Tunisie lors d’une brève conversation téléphonique avec son homologue tunisien Béji Caïd Essebsi. « Le président a parlé à l’instant au président tunisien pour lui témoigner de la solidarité de la France avec lui-même et le peuple tunisien dans ce moment très grave ».
Un peu plus tôt, le Premier ministre français Manuel Valls avait condamné mercredi « avec la plus grande fermeté » l’attaque contre le musée du Bardo à Tunis, parlant d’une « prise d’otages » en cours. « Il y a une prise d’otages, sans aucun doute des touristes touchés, tués », a indiqué M. Valls lors d’une conférence de presse à Bruxelles, ajoutant que cette « attaque terroriste (…) illustre cruellement les menaces auxquelles nous sommes tous confrontés en Europe, en Méditerranée, dans le monde ».
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a de son côté assuré que la Tunisie va tout faire pour empêcher de nouvelles attaques. « Les autorités ont pris toutes les mesures pour que de telles choses n’arrivent plus », a-t-il dit après avoir rendu visite aux blessés à l’hôpital Charles-Nicolle de Tunis. Le chef de l’État a souligné que ce défi était le même pour toute la région. Évoquant la descente dans le chaos de la Libye voisine où le groupe État islamique est actif, M. Caïd Essebsi a dit : « Nous nous attendions à ce qu’il y a une action d’un degré élevé » en Tunisie aussi.

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