Actualité

vendredi 27 février 2015

Gendarmes tués en Tunisie : une cellule jihadiste démantelée

Treize personnes ont été arrêtées en Tunisie, soupçonnées d'être impliquées dans une attaque qui a coûté la vie à quatre gendarmes tunisiens le 17 février. Le ministère de l'Intérieur, qui a annoncé ces arrestations, assure que ce groupe jihadiste préparait d'autres attaques.

Les forces de l'ordre ont «arrêté 13 personnes de la cellule dont cinq femmes et des gens en relations avec les dirigeants de la Phalange Okba Ibn Nafaâ», indiquait le ministère jeudi soir.

Liée au réseau Al-Qaïda, la Phalange Okba Ibn Nafaâ est considérée comme le principal groupe jihadiste de Tunisie. Elle est active dans la région du mont Chaambi, à la frontière avec l'Algérie, où les forces tunisiennes pourchassent ses membres depuis plus de deux ans et plusieurs attaques sanglantes contre l'armée.

Les treize personnes ont été arrêtées «dans le cadre des efforts pour mettre au jour la cellule terroriste impliquée dans l'opération terroriste du 17 février qui a coûté la vie à quatre héros de la garde nationale», ajoute le ministère. La police n'a cependant pas indiqué le rôle qu'auraient joué ces suspects, qui devraient être présentés à la justice en vue d'une inculpation. Les policiers ont par ailleurs découvert un refuge utilisé par ce groupe au mont Chaambi. Ils y ont trouvé du matériel informatique ainsi que de l'ammonitrate, un engrais pouvant servir à la fabrication d'explosifs.

600 présumés jihadistes en attente de jugement

Les forces tunisiennes ont multiplié ces derniers mois les arrestations de suspects qualifiés de «terroristes», affirmant avoir empêché plusieurs attentats sans donner de détails sur ces projets. En octobre 2014, le ministère de la Justice avait indiqué qu'environ 600 personnes accusées d'appartenir à des groupes jihadistes attendaient d'être jugées. Aucun procès n'a cependant eu lieu jusqu'à présent.

Depuis la révolution de janvier 2011, la Tunisie a vu émerger une mouvance jihadiste armée liée à Al-Qaïda et responsable de la mort d'une soixantaine de policiers et militaires, selon les autorités. De 2.000 à 3.000 Tunisiens combattraient par ailleurs dans les rangs des jihadistes à l'étranger, en Syrie, en Irak et en Libye. Cinq cents autres jihadistes tunisiens sont pour leur part rentrés au pays, selon la police, et sont considérés comme l'une des plus grandes menaces sécuritaires pour le pays.

(AFP - 27 Févr. 2015)

Tunisie: la moyenne d'endettement par citoyen est de 4500 DT

La polémique sur l'endettement du pays prend de l'ampleur avec l'accroissement de l'endettement extérieur (36,7 milliards de dinars en 2014, selon la BCT). Ce dernier s'est encore exacerbé après l'emprunt obligataire de 1 milliard de dollars contracté par le gouvernement tunisien sur le marché international, en janvier 2015.

Des experts ont mis en garde contre l'impact d'un tel endettement sur la souveraineté de la Tunisie, alors que des décideurs se sont félicités d'avoir réussi cette sortie sur le marché financier international, sans aucune garantie étrangère.

Pour l'universitaire Anis Wahabi, la dette cumulée de la Tunisie (extérieure et locale) a été portée "à plus de 49 milliards de dinars", à la suite de cet emprunt, assorti d'un taux d'intérêt annuel de 5,75% et d'une maturité de 10 ans. "Cette dette représente 55% du PIB de la Tunisie. Chaque tunisien est désormais, redevable d'environ 4500 dinars, en moyenne".

Il a précisé, à l'agence TAP, que «le fardeau de la dette tunisienne devient encore plus lourd si on comptabilise les dettes des entreprises publiques, estimées à près 4 milliards de dinars». Et d'ajouter que "l'endettement en Tunisie est devenu structurel, à cause de la persistance du déficit budgétaire (6% en 2015), d'où la nécessité de recourir aux crédits afin de combler ce déficit".

Il a précisé, à l'agence TAP, que «le fardeau de la dette tunisienne devient encore plus lourd si on comptabilise les dettes des entreprises publiques, estimées à près 4 milliards de dinars». Et d'ajouter que "l'endettement en Tunisie est devenu structurel, à cause de la persistance du déficit budgétaire (6% en 2015), d'où la nécessité de recourir aux crédits afin de combler ce déficit".

L'utilisation de la dette est problématique

"Pour l'année 2015, les fonds générés par l'endettement s'élèvent à 7 milliards de dinars, dont 5 milliards de dinars seront alloués au budget de développement alors qu'environ 2 milliards de dinars serviront à financer, en partie, le budget de gestion et payer les nouvelles échéances d'endettement, ce qui va créer une spirale, dont nous ne pourrons plus sortir", a-t-il estimé

D'après Wahabi, l'endettement, en lui même, n'est pas problématique, mais le problème réside dans l'utilisation de ces fonds pour financer des dépenses courantes, au détriment de l'investissement et de la création de richesses.

Dans le même contexte, il a révélé que la dette tunisienne devient encore plus lourde, d'autant plus qu'une proportion de 68% des emprunts est contractée en devises, auprès de l'étranger. "Nous sommes doublement sanctionnés par un taux d'intérêt élevé et surtout par la dévaluation du dinar, puisque toute baisse de la valeur du dinar de 10 millimes, par rapport aux devises étrangères, affecte le budget de l'Etat, lors du remboursement de la dette, d'un surcoût à hauteur de 30 millions de dinars", a-t-il précisé.

Le taux d'endettement tunisien demeure dans les normes

Partageant ce point de vue, l'universitaire tunisien, Abderrazak Ben Maâtoug, a considéré que le problème réside dans l'orientation des dettes vers les dépenses de fonctionnement, notamment pour financer les charges salariales. "Cependant, comparée à d'autres pays aux économies similaires tels que le Maroc, la Jordanie et l'Egypte, dont les taux d'endettement sont estimés, respectivement, à 64%, 70% et 94%, la Tunisie demeure dans les normes en ce qui concerne le taux d'endettement", a-t-il ajouté, faisant preuve de beaucoup d'optimisme. Toutefois, l'endettement qui injecte des liquidités dans l'économie du pays, qui ne sont pas le fruit du travail, engendrera, systématiquement, l'aggravation de l'inflation, a t-il souligné.

Par ailleurs, la dette génère aussi, d'après lui, un problème intergénérationnel, dans la mesure où le remboursement du principal et des intérêts, sont transférés aux générations futures.

Le coût de la dette tributaire de la notation du pays

Interrogé sur le coût de la dette, il a affirmé que celui-ci est tributaire de la notation du pays, ainsi que de la stabilité et de l'environnement économique, social et politique.

Pour lui, le taux d'intérêt de 5,75%, appliqué au dernier emprunt obligataire (1 milliard de dollars, correspondant à 2 milliards de dinars), "n'est pas exorbitant" eu égard à la notation "dégradée" du pays et sa sortie sur le marché international sans aucune garantie étrangère. "Ce taux est moins onéreux que ceux appliqués pour les emprunts accordés à l'Espagne, l'Italie et la Grèce. Cette dernière s'endette, actuellement, à un taux avoisinant les 16%", a argumenté M.Ben Maâtoug.

Est ce que la Tunisie est condamnée à l'endettement?, à cette question, l'universitaire a répondu que ceci est tributaire de la volonté des décideurs d'engager des réformes sérieuses et audacieuses. "Il est, aujourd'hui, urgent de lancer des réformes, notamment dans le domaine fiscal pour drainer plus de recettes au profit de l'Etat et assurer une certaine équité fiscale", a-t-il noté.

La Banque Centrale de Tunisie avait réagi dans une note d'information, à la polémique suscitée par le dernier emprunt obligataire, en convenant que son taux d'intérêt (5,75%) est plus élevé que ceux consentis pour les émissions conclues en 2014, qui étaient assorties d'une garantie gouvernementale étrangère.

L'institut d'émission avait considéré que cet emprunt va permettre de constituer un book d'investisseurs étrangers influents et d'attirer les IDE ainsi que de s'ouvrir sur les marchés de capitaux étrangers.

La Tunisie ne cesse de recourir à des emprunts étrangers, auprès des bailleurs de fonds internationaux, ainsi que des investisseurs et des gouvernements étrangers, alors qu'elle peine à relancer l'appareil de production, dans un climat social délétère (multiplication des grèves et des revendications sociales). En effet, les pertes enregistrées dans le secteur des phosphates, uniquement, durant la période 2011-2013, à cause des protestations sociales, s'élèvent à 3 milliards de dinars, ce qui dépasse de loin la valeur du dernier emprunt obligataire (2 milliard de dinars).

(TAP – 26/2/2015)

jeudi 19 février 2015

Lutte antiterroriste en Tunisie : Bilan de combat

Une nouvelle attaque terroriste survenue, dans la nuit de mardi à mercredi, à Boulaaba, dans le gouvernorat de Kasserine, a coûté la vie à quatre gardes nationaux. Ce nouveau drame intervient après une nette amélioration de la situation sécuritaire, observée ces derniers mois.

Voici la chronologie des opérations terroristes qui ont pris pour cible le personnel des institutions militaire et sécuritaire depuis la révolution des 17 décembre 2010-14 janvier 2011.

  •     8 février 2015 : Quatre gardes nationaux sont tombés en martyrs dans une attaque terroriste à Boulaaba, dans le gouvernorat de Kasserine
  •          1er décembre 2014 : L’Explosion d’une mine aux Monts de Kasserine fait un mort et un blessé.
  •          28 novembre 2014 : Un caporal de l’armée nationale tué dans un attentat contre la caserne militaire de « Zaarour » à Menzel Bourguiba (gouvernorat de Bizerte).
  •          5 novembre 2014 : Une attaque contre un autocar affecté au transport des militaires et de leurs familles à mi-chemin entre le Kef et Jendouba fait 5 morts et 12 blessés
  •          3 août 2014 :Attaque terroriste contre la caserne de Sbeitla (gouvernorat de Kasserine): un militaire tué.
  •          26 juillet 2014 : Echanges de tirs à Sakiet Sidi Youssef (gouvernorat du Kef) avec un groupe terroriste : deux militaires tués et un blessé.
  •          17 juillet 2014 : Quatorze militaires tués et vingt blessés dans une attaque aux roquettes RPG et aux fusils mitrailleurs au Mont Chaambi.
  •          2 juillet 2014 :L’explosion d’une mine au mont Ouergha au Kef fait quatre morts parmi les militaires.
  •          1 juillet 2014 : Quatre militaires et deux gardes nationaux blessés lors dans l’explosion d’une mine au Kef.
  •          28 mai 2014 : Attaque contre le domicile familial du ministre de l’intérieur Lotfi Ben Jeddou à Kasserine: quatre policiers tués.
  •          23 mai 2014 : L’explosion d’une mine au mont Chaambi fait un mort et cinq blessés
  •          18 avril 2014 : Un militaire tué et un autre blessé dans l’explosion d’une mine au passage d’un véhicule de l’armée au mont Chaambi.
  •          16 février 2014 : Trois agents de sécurité et un citoyen tués dans une attaque terroriste à Sidi Hamed (Jendouba nord.
  •          2 décembre 2013 : L’explosion d’une mine dans la zone militaire fermée du mont Chaambi dans le gouvernorat de Kasserine fait un mort et un blessé.
  •          23 octobre 2013 : Echanges de tirs entre une patrouille de la garde nationale et un groupe armé à Sidi Ali Ben Aoun (gouvernorat de sidi Bouzid) : six gardes nationaux tués, deux blessés et deux terroristes tués.
  •          -Des terroristes à bord d’une voiture ont tiré sur une patrouille de la police à Menzel Bourguiba (Bizerte) : un mort et un blessé.
  •          17 octobre 2013 : Affrontements armés avec un groupe terroriste dans la région de Goubellat (gouvernorat de Béja) : deux gardes nationaux tués et un blessé.
  •          29 juillet 2013 :Huit militaires tués dans une embuscade et trois autres blessés dans l’explosion d’une mine au Mont Chaambi.
  •          14 juin 2013 :Explosion d’une mine au Mont Chaambi dans le gouvernorat de Kasserine au passage d’un véhicule de l’armée : trois blessés.
  •          6 juin 2013 : Explosion d’une mine au passage d’un véhicule militaire au Mont Chaambi : deux militaires tués et deux autres blessés.
  •          6 mai 2013 : Explosion d’une mine au mont Chaambi : deux militaires blessés.
  •          29 et 30 avril 2013 :Explosion de trois mines au mont Chaambi dans le gouvernorat de Kasserine : plusieurs militaires et gardes nationaux grièvement blessés.
  •          6 février 2013 : Un agent de sécurité tué dans des actes de violence à Tunis.
  •          10 décembre 2012 : Echange de tirs entre les forces de l’armée et de la garde nationale et un groupe armé dans la délégation de Fériana (gouvernorat de Kasserine) : un garde national tué.
  •          1er février 2012 : Affrontements armés à Bir Ali Ben Khélifa : deux militaires blessés.

Tunisie : peines de prison pour 20 participants à l'attaque de l'ambassade américaine en 2012

Vingt Tunisiens accusés d'avoir participé à l'attaque de l'ambassade des États-Unis à Tunis, lors d'une manifestation en septembre 2012, ont été condamnés à des peines allant de deux à quatre ans de prison.

Le verdict est bien plus lourd que celui - deux ans avec sursis - prononcé en mai 2013 en première instance. Vingt Tunisiens ont été condamnés mercredi 18 février à des peines de deux à quatre ans de prison ferme pour leur participation au saccage de l'ambassade et de l'école américaines à Tunis, en septembre 2012, en réaction au film islamophobe "L'innocence des musulmans" diffusé sur internet.

Douze accusés ont été condamnés par contumace à quatre ans de prison, selon le porte-parole de la Cour, Karim Chebbi. Ils ne purgeront cependant que trois ans de prison pour "participation à une insurrection", et ils n'auront pas à accomplir la quatrième année de détention prononcée pour avoir participé a une "manifestation hostile sur la voie publique", car ces peines ne sont pas cumulables en droit tunisien. Sept autres prévenus ont été condamnés à deux ans de prison et un huitième à deux ans et demi de détention.

Washington "déçu" de la justice dans cette affaire

À l'audience, tenue mardi, seuls six des accusés étaient présents et tous ont nié avoir participé à la manifestation et aux heurts qui avaient suivi avec la police et qui s'étaient soldés par la mort de quatre manifestants. Les personnes condamnées par contumace pourront demander l'organisation d'un nouveau procès si elles se rendent à la justice. Les huit autres peuvent encore se pourvoir en cassation.

Les autorités tunisiennes et américaines avaient vivement critiqué les condamnations avec sursis des 20 accusés en première instance si bien que le parquet avait fait appel. Il aura finalement fallu près de deux ans pour que l'audience ait lieu après de multiples reports. À Washington, mercredi soir, le département d'État a relevé dans un communiqué que le verdict en appel constituait "une réponse sérieuse" à l'attaque mais le ministère s'est dit "déçu que la justice dans cette affaire ait été aussi longue et reste incomplète avec plusieurs suspects toujours en fuite". "Nous espérons que tous les responsables de l'attaque (...) seront traduits en justice dans les meilleurs délais", a réclamé la diplomatie américaine.

Ennahdha accusé de laxisme

Après l'attaque de l'ambassade, le gouvernement tunisien, dirigé à l'époque par le mouvement islamiste Ennahdha, avait été accusé par ses détracteurs d'avoir fait preuve de laxisme voire de complicité avec les manifestants, thèse reprise par la défense pour qui les accusés sont des boucs émissaires.

Des centaines de manifestants, dont certains brandissaient des bannières de mouvements salafistes, des pierres et des objets tranchants ou contondants, s'étaient rendus à pied à l'ambassade, où seul un dispositif de sécurité minimal était en place. Celui-ci avait été rapidement débordé. Tunis considère que l'organisateur de la manifestation était le mouvement salafiste jihadiste Ansar al Charia, aujourd'hui classé "terroriste" par le gouvernement. (AFP, 19/02/2015)

mercredi 18 février 2015

Tunisie: 4 gendarmes tués dans une attaque à la frontière algérienne

Tunis - Quatre gendarmes tunisiens ont été tués dans la nuit de mardi à mercredi dans une "attaque terroriste" près de la frontière algérienne dans une zone où un groupe jihadiste est actif, selon le ministère de l'Intérieur.

"Le ministère de l'Intérieur annonce que le 18 février, à la suite d'une attaque terroriste à Boulaaba dans le gouvernorat de Kasserine, quatre héros de la Garde nationale sont tombés en martyrs", a indiqué le ministère dans un bref communiqué ne donnant aucune autre précision.  Boulaaba est situé dans la région du Mont Chaambi, un massif montagneux à la frontière avec l'Algérienne où est actif le principal maquis jihadiste tunisien.

Ce groupe, lié à Al-Qaïda, est pourchassé depuis décembre 2012 par les forces tunisiennes qui tentent de neutraliser ces combattants sans succès malgré plusieurs campagnes de bombardements et opérations terrestres. 

Des dizaines de militaires et policiers ont été tués ou blessés dans des embuscades et dans les explosions de mines disséminées dans la zone de Chaambi mais aussi plus au nord, le long de la frontière.

Ce groupe, la "Phalange Okba Ibn Nafaâ", est notamment responsable de l'attaque la plus sanglante de l'histoire de l'armée tunisienne (15 soldats tués à Chaambi en juillet). Il a aussi revendiqué un assaut fin mai contre le domicile du ministre de l'Intérieur de l'époque.

La Tunisie connait depuis la révolution de janvier 2011 un essor de la mouvance jihadiste armée. Le pays avait en particulier été profondément déstabilisé en 2013 par les assassinats de deux personnalités anti-islamistes.

Ces derniers mois, à l'approche des élections générales de fin 2014, la police tunisienne a dit multiplier les arrestations, assurant avoir déjoué plusieurs attentats.

Par ailleurs, la Tunisie est devenue l'une des principales terres de recrutement pour les groupes islamistes armés en Syrie, en Irak ainsi qu'en Libye.


De 2.000 à 3.000 Tunisiens combattraient ainsi dans les rangs des jihadistes à l'étranger. Cinq cents autres sont pour leur part rentrés en Tunisie, selon la police, et sont considérés comme l'une des plus grandes menaces sécuritaires pour le pays. (AFP, le 18/02/2015)

jeudi 12 février 2015

Tunisie: deux ministres dans le Sud, nouveaux heurts avec la police

Le gouvernement tunisien a dépêché mercredi deux ministres dans le sud du pays, région pivot de la contrebande avec la Libye agitée par des tensions sociales ayant fait un mort.

Le ministre des Finances Slim Chaker et celui du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale Yassine Brahim se sont rendus à Déhiba et devaient ensuite aller à Ben Guerdane, a indiqué à l'AFP le responsable de la communication du gouvernement, Mofdi Mseddi.

Mercredi après-midi, de nouveaux heurts opposaient sporadiquement des dizaines de jeunes à la police à Ben Guerdane, ville située près de Ras Jedir, le principal point de passage vers la Libye (région de Médenine). Visées par des jets de pierres comme tous les jours depuis dimanche, les forces de l'ordre répliquaient par des tirs de gaz lacrymogène.

Aucun heurt n'a été signalé à Dehiba (gouvernorat de Tataouine), autre point de passage à la frontière libyenne où un jeune homme a été tué dimanche lors d'affrontements avec la police.

Ces nouvelles violences ont été déclenchées par la saisie d'essence de contrebande mais elles s'inscrivent dans le cadre d'une contestation plus large. Le Sud, qui vit largement de divers trafics avec la Libye et se dit délaissé depuis des dizaines d'années par les autorités tunisiennes, réclame notamment des créations d'emplois. Mardi, une large partie du Sud a observé une grève générale.

"Le conseil des ministres a chargé les ministres de se rendre sur les lieux pour s'enquérir de la situation et des revendications sociales", a dit M. Mseddi, en ajoutant que MM. Chaker et Brahim s'entretiendraient avec "les principaux acteurs, notamment la société civile".

Les syndicats dans ces régions, outre des emplois et des investissements, réclament la suppression d'une taxe de sortie du territoire tunisien imposée aux étrangers non résidents depuis octobre et qui nuit, selon les habitants, au commerce avec la Libye.

Ils demandent aussi l'assouplissement des contrôles douaniers sur les transports des marchandises qui ont été renforcés ces dernières semaines pour lutter contre la contrebande. Enfin, ils veulent une enquête sur le "recours excessif" à la force par la police lors des manifestations.

Selon un rapport publié en décembre 2013 par la Banque mondiale, le commerce informel, qu'il soit avec la Libye à l'est ou l'Algérie à l'ouest, coûte à la Tunisie chaque année au moins 1,2 milliard de dinars, soit un peu moins de 600 millions d'euros.

Quelque 328.000 tonnes de produits de contrebande passent notamment par le poste de Ras Jedir chaque année et 20% de la population active de Ben Guerdane vit exclusivement de ce commerce, qui "représente plus de la moitié des échanges bilatéraux avec la Libye".

La fermeture de la frontière tuniso-libyenne en raison de différends entre les deux pays ou de l'instabilité en Libye, en proie au chaos, entraîne dès lors régulièrement des mouvements sociaux et des heurts dans le sud tunisien. (AFP 12/2/2015)

Tunisie : la révolution du 'Printemps arabe' et la paupérisation des Tunisiens

Une étude fait le lien entre la révolution du 'Printemps arabe' et la paupérisation des Tunisiens - Le nombre de pauvres a augmenté de 30% ces quatre dernières années en Tunisie où la crise économique a touché la classe moyenne, faisant apparaître 'le phénomène de nouveaux pauvres', a indiqué une étude faite récemment par le Centre des études économiques et sociales en collaboration avec l'Université de Tunis.

L'étude, qui a concerné 5.300 ménages choisis dans les différentes régions tunisiennes, a précisé que: 'les nouveaux pauvres' représentent 30% de l'effectif global des pauvres en Tunisie, estimés à environ deux millions de personnes sur les dix millions de Tunisiens.

Par ailleurs, des informations fournies par l'organisation de défense des consommateurs, informent que le pouvoir d'achat des Tunisiens s'est dégradé de 40% durant ces quatre dernières années à cause de la hausse vertigineuse des prix des denrées de consommation essentielle.

Au total, 93% des personnes interrogées par l'étude ont indiqué que leurs conditions de vie économique et sociale avant la révolution de 2011, survenue dans le cadre du 'Printemps arabe', était beaucoup meilleures qu'actuellement.

La Tunisie est entrée, depuis le déclenchement du 'Printemps arabe' en 2011, dans une crise économique et sociale aiguë qui a failli plonger, plusieurs fois, le pays dans la faillite n'eussent été les prêts accordés par l'étranger mais qui ont, de leur côté, exacerbé la dépendance de la Tunisie vis-à-vis des cercles politico-financiers internationaux.

L'expert du Développement social, Abdelmadjid Badoui, estime que le rôle de l'Etat, protecteur naturel des faibles catégories est absent, laissant les classes populaires sous le diktat des marchés économiques sauvages où évoluent des bandes plus proches de la Mafia que de commerçants.

Allant dans le même sens, une étude universitaire préparée par la faculté des Sciences économiques a indiqué que seuls 10% de Tunisiens détiennent 80% des ressources du pays, une situation très inquiétante et qui confirme que les différences s'agrandissent entre les classes du peuple de façon inédite dans l'histoire de la Tunisie.


C'est pourquoi, expliquent plusieurs experts, de nombreux électeurs se sont abstenus lors des dernières élections, car sachant que le citoyen est devenu un simple numéro de jeu dans les programmes des partis et forces dominantes économiquement dans le pays. (Pana 09/02/2015)

Tunisie: ''203 suicides et tentatives de suicide en 2014

203 suicides et tentatives de suicides ont été recensés en 2014, a fait savoir, mercredi, Abdessatar Sahbani, responsable de l'observatoire social tunisien, relevant du forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).

Lors d'un point de presse tenu à Tunis, Sahbani a précisé que Kairouan et Tunis ont enregistré le plus grand nombre de cas de suicide avec une moyenne de 5 suicides tous les deux mois

Il a ajouté que la tranche d'âge la plus touchée concerne les personnes âgées entre 26 et 35 ans avec 60 cas, faisant remarquer que les problèmes d'ordre social, financier, psychologique et sanitaire sont les principaux facteurs qui poussent les gens à commettre cet acte.

Il a, d'autre par fait savoir, que le suicide des enfants a retenu l'attention de l'opinion publique suite à la médiatisation de cette question, indiquant qu'en 2014, 18 enfants se sont suicidés (dont 12 filles).

L'intervenant a critiqué le corps enseignant qui n'accorde pas suffisemment d'intérêt à l'état psychologique de l'élève, appelant, à cet égard, à mettre à la disposition des élèves des spécialistes et des cellules d'écoute.

Le responsable a indiqué que les suicides ont eu lieu dans plusieurs endroits tels que les lycées secondaires, les facultés, les universités, les cimetières, les forêts, à proximité des établissements publics et officiels à l'instar des délégations, les sièges des gouvernorats, les ministères, les directions régionales et les municipalités.

Il a, en outre, appelé les citoyens, les preneurs de décision, les médias et les composantes de la société civile à accorder un intérêt particulier à la question du suicide qui a pris de l'ampleur après la révolution.


Sahbani a souligné l'urgence de prendre des mesures avant-gardistes pour réaliser la justice sociale et consacrer l'égalité des chances pour toutes les catégories sociales dans toutes les régions du pays loin de la marginalisation et de l'exclusion.

Tunisie: six pirates informatiques arrêtés et accusés d'appui aux extrémistes

Le ministère tunisien de l'Intérieur a affirmé mercredi à l'AFP que six pirates informatiques arrêtés la veille par une unité spécialisée dans les "crimes terroristes" étaient "porteurs de la pensée jihadiste".

Les six hommes accusés de soutien à des extrémistes religieux sont "porteurs de la pensée jihadiste", a déclaré le porte-parole du ministère, Mohamed Ali Aroui.

Le président du Parti pirate tunisien, Slaheddine Kchouk, a dit à l'AFP que les six hommes faisaient partie du groupe de pirates "Fallaga". "Je les connais", a-t-il affirmé, assurant qu'ils n'avaient "pas de lien avec le terrorisme".

M. Aroui a refusé de dire si les six personnes arrêtées étaient bien des membres des "Fallaga".

Le groupe tunisien "Fallaga team" a notamment piraté en janvier, après l'attentat contre l'hebdomadaire français Charlie Hebdo, le site du conseil du département du Lot (sud-ouest de la France) pendant trois heures, au cours desquelles la page renvoyait les utilisateurs vers une adresse diffusant un discours intégriste.

Le ministère de l'Intérieur avait indiqué mardi soir dans un communiqué que leur arrestation s'inscrivait dans le cadre des opérations visant "les éléments takfiris (extrémistes) actifs sur le net".

"L'unité nationale d'investigation des crimes terroristes (...) a pu faire tomber les éléments les plus dangereux administrant une page Facebook connue et spécialisée dans le piratage des sites gouvernementaux et d'institutions sensibles, au niveau national ou international", avait-il dit.

Ils sont accusés d'avoir mené "des attaques contre un certain nombre de sites du gouvernement tunisien le jour de l'an 2015 et avant cela des sites étrangers".

Le fondateur d'un second Parti pirate tunisien et ancien secrétaire à la Jeunesse après la révolution de 2011, Slim Amamou, a estimé que les accuser de terrorisme était "très grave".


"On ne peut pas les mettre dans la même case que les terroristes qui tuent sur le mont Chaambi (maquis jihadiste à la frontière algérienne, ndlr). S'ils ont piraté des sites, ils doivent être jugés pour leurs actes, pas pour terrorisme", a-t-il dit à l'AFP, tout en tenant à préciser qu'il "ne connaissait pas leurs motivations et n'adhérait pas à leur cause". (AFP le 11 février 2015)

SwissLeaks : la Tunisie ouvre une enquête pour blanchiment d'argent

Le parquet tunisien a annoncé mercredi 11 février l'ouverture d'une enquête pour blanchiment d'argent après les révélations de l'affaire SwissLeaks, d'après lesquelles des proches de l'ancien régime et des hommes d'affaires en vue ont ouvert des comptes en Suisse.

«Une enquête pour blanchiment d’argent a été ouverte mardi soir. C’est un juge d’instruction du pôle judiciaire financier qui sera en charge de l’investigation», a déclaré à l’AFP le porte-parole du parquet, Sofiène Sliti.

La filiale suisse de la banque HSBC est depuis lundi au centre d'un vaste scandale après que Le Monde et plusieurs autres médias ont assuré qu'elle avait aidé certains de ses clients à cacher des milliards de dollars pour leur éviter de payer des impôts. Cette enquête, baptisée SwissLeaks, a été réalisée sur la base de fichiers de la banque HSBC Suisse, dont le siège est à Genève, volés en 2007 par un ancien employé.

DEUX CENT CINQUANTE-SIX CLIENTS EN TUNISIE

En ce qui concerne la Tunisie, une liste de 256 clients détenant un total de 679 comptes a été établie. Cent quarante-deux noms de personnes physiques et 32 noms de sociétés offshore ont été identifiés par les autorités françaises.

Parmi ces clients figure Belhassen Trabelsi, frère de Leila Trabelsi, l'épouse du dictateur déchu Zine El Abidine Ben Ali. S'y trouvent aussi l'avocat d'affaires et ex-candidat à la présidentielle Samir Abdelli ainsi que l'homme d'affaires Tarek Bouchamaoui, frère de Wided Bouchamaoui, la patronne du principal syndicat patronal. Le crédit de l’un des comptes de M. Bouchamaoui a atteint, selon Inkyfada, près de 49 millions de dollars sur la période couverte par les fuites.

La loi tunisienne interdit, sauf exception, aux Tunisiens ne résidant pas à l'étranger d'avoir des comptes hors de la Tunisie. (AFP | 11.02.2015)


mardi 10 février 2015

Le sud tunisien en grève après des heurts avec la police

Ben Guerdane (Tunisie) - Une large partie du sud tunisien, frontalier de la Libye, a observé une grève mardi à la suite de heurts entre policiers et manifestants dimanche qui ont fait un mort, des violences déclenchées par la saisie d'essence de contrebande.

A l'exception des services d'urgence, des pharmacies et de boulangeries, l'essentiel des commerces et bureaux de la région de Tataouine sont restés fermés, selon l'Union régionale du travail.

La ville de Ben Guerdane, dans la région de Médenine près du poste-frontière de Ras Jedir, était aussi paralysée, a constaté un journaliste de l'AFP. Des heurts sporadiques y ont opposé de jeunes manifestants à la police, qui a répondu à des jets de pierres par du gaz lacrymogène.

Les syndicats dans ces deux régions réclament des créations d'emplois, la suppression d'une taxe de sortie du territoire tunisien imposée aux étrangers non-résidents depuis octobre, l'assouplissement des contrôles douaniers sur les transports des marchandises et une enquête sur le recours excessif à la force par la police lors des manifestations.

Ils exigent également que des responsables gouvernementaux se rendent d'urgence sur place.

Un jeune homme est mort dimanche dans les heurts à Dehiba, deuxième grand point de passage vers la Libye après celui de Ras Jedir. 

Le gouvernement a déploré lundi soir ces évènements douloureux et indiqué qu'une suspension de la taxe de sortie du territoire de 30 dinars (13,7 euros), qui selon les habitants nuit au commerce entre la Libye et la Tunisie, était à l'étude pour les ressortissants des Etats du Maghreb.

Le Conseil des ministres a aussi affirmé que les ministres des Finances, de l'Investissement et de la Coopération internationale effectueraient mercredi une visite sur le terrain dans les zones frontalières du sud-est pour s'enquérir de la situation.

Le sud tunisien vit largement de divers trafics avec la Libye et la contrebande de carburant libyen est particulièrement lucrative.

Selon un rapport publié en décembre 2013 par la Banque mondiale, le commerce informel, qu'il soit avec la Libye à l'est ou l'Algérie à l'ouest, coûte à la Tunisie chaque année au moins 1,2 milliard de dinars, soit un peu moins de 600 millions d'euros.

Quelque 328.000 tonnes de produits de contrebande passent notamment par le poste de Ras Jedir chaque année et 20% de la population active de Ben Guerdane vit exclusivement de ce commerce, qui représente plus de la moitié des échanges bilatéraux avec la Libye.

La fermeture de la frontière tuniso-libyenne en raison de différends entre les deux pays ou de l'instabilité en Libye, en proie au chaos, entraîne dès lors régulièrement des mouvements sociaux et des heurts dans le sud tunisien. (AFP / 10 février 2015 )   

lundi 9 février 2015

Trente-deux djihadistes présumés arrêtés en Tunisie


Le gouvernement tunisien a annoncé le démantèlement d'une cellule djihadiste et l'arrestation de 32 personnes, dont plusieurs de retour de Syrie. Des attentats étaient notamment projetés à Tunis.

Le gouvernement tunisien a annoncé avoir arrêté 32 militants islamistes dont plusieurs rentraient de Syrie. Ceux-ci préparaient des "attentats spectaculaires" à Tunis et dans d'autres villes du pays. Les arrestations ont été menées ces trois derniers jours.

La cellule démantelée projetait de s'en prendre à des "installations vitales" du pays, dont le siège du ministère de l'Intérieur et des sites militaires et civils, a précisé samedi soir un porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohammed Ali Aroui. "Plusieurs terroristes rentraient de Syrie", a-t-il dit.

Islamistes tués

Des islamistes tunisiens et algériens ont par ailleurs été tués par des soldats dans le secteur du Mont Chaambi, près de la frontière algérienne, a ajouté le porte-parole.

On estime que 3000 ressortissants tunisiens ont rejoint les groupes islamistes armés en Syrie depuis 2011. Ce qui fait de la Tunisie un des principaux pourvoyeurs de djihadistes étrangers. Plusieurs centaines d'entre eux sont rentrés.

ats/ebz        

Tunisie: un mort dans des heurts dans le Sud après la saisie d'essence de contrebande


Tunis - Une personne a été tuée dimanche dans des affrontements entre la police et des habitants de Dehiba, dans le sud de la Tunisie, à la frontière avec la Libye, a annoncé le gouverneur de Tataouine, Sabeur Mednini.

Les heurts à Dehiba, point de passage entre la Tunisie et la Libye, avaient commencé samedi après la saisie par les autorités d'essence de contrebande et ont repris dimanche après une accalmie, selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Ali Aroui.

Le Sud tunisien vit largement du commerce, formel ou informel, avec la Libye. La région est un haut lieu de contrebande de carburant en provenance de Libye, un trafic lucratif sans lequel la population locale dit ne pas pouvoir survivre.

Concernant les décès, nous avons un cas dans la ville de Dehiba (...). Et nous avons un blessé très grave qui a été transporté à l'hôpital universitaire de Sfax, grande ville du Sud, a affirmé M. Mednini à la radio privée Shems FM, sans donner de précisions sur les circonstances du décès.

Dimanche, la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les protestataires qui ont, eux, jeté des pierres et des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre, a indiqué à l'AFP le porte-parole du ministère de l'Intérieur. Les protestataires avaient la veille lancé des cocktails Molotov sur le poste de la Garde nationale (gendarmerie), a ajouté M. Aroui, d'après qui des gendarmes ont aussi été blessés.

Mais des témoins et des médias locaux ont aussi évoqué l'usage par les forces de l'ordre de balles réelles.

Les citoyens demandent que la police quitte la ville et que ce soit l'armée qui la sécurise, a déclaré le gouverneur de Tataouine. Et l'enquête nous dira en détail pourquoi elles (les forces de l'ordre) en sont arrivées à faire usage de balles réelles ou de gaz lacrymogène.

La situation dans la région, nous la connaissons, c'est une situation très fragile (...). Ce sont des gens qui vivaient du commerce pendant des années et qui ont senti que leur source de revenus s'était interrompue, et ils se sont soulevés. Mais ces revendications sont en contradiction avec la loi et l'économie du pays, a dit M. Mednini, tout en reconnaissant que les protestataires réclamaient avant tout le développement (de leur région) et des emplois.

Le porte-parole du ministère de la Défense, Belhassen Oueslati, avait plus tôt indiqué à l'AFP que l'armée s'était positionnée devant la mairie, la Poste et la sous-préfecture pour éviter qu'elles ne soient visées par les violences.


La nouvelle du décès à Dehiba a donné lieu à une manifestation de soutien à Ben Guerdane, tout près de la frontière avec la Libye, où les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène selon des témoins. (AFP / 08 février)            

samedi 7 février 2015

Tunisie:Composition du gouvernement

  • HABIB ESSID : Chef du Gouvernement

Ministres :
  1. Ministre de la Justice : Mohamed Salah Ben Aissa
  2. Ministre de la Défense nationale : Farhat Horchani
  3. Ministre de l’Intérieur : Mohamed Najem Gharsalli
  4. Ministre des Affaires Etrangères: Taieb Baccouche
  5. Ministre des Affaires religieuses : Othman Battikh
  6. Ministre des Finances : Slim Chaker
  7. Ministre du développement, de l’investissement et de la coopération internationale: Yassine Ibrahim
  8. Ministre des Domaines de l’Etat et des affaires foncières : Hatem El Euchi
  9. Ministre de l’Education: Neji Jelloul
  10. Ministre de l’Enseignement supérieur de la recherche scientifique : Chiheb Bouden
  11. Ministre de la Formation professionnelle et de l’emploi: Zied Laadhari
  12. Ministre des Affaires sociales: Ahmed Ammar Youmbaii
  13. Ministre de la Santé: Said Aïdi
  14. Ministre de la Culture et de la sauvegarde du patrimoine: Latifa Lakhdhar
  15. Ministre de la Femme, la famille et l’enfance : Samira Merai
  16. Ministre de la Jeunesse et des sports : Meher Ben Dhiaa
  17. Ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche: Saad Seddik
  18. Ministre de l’Environnement et du développement durable: Nejib Derouiche
  19. Ministre de l’Industrie, de l’énergie et des mines : Zakaria Hamad
  20. Ministre du Commerce: Ridha Lahouel
  21. Ministre de l’Equipement, l’habitat et l’aménagement du territoire: Mohamed Salah Arfaoui
  22. Ministre du Transport: Mahmoud Ben Romdhane
  23. Ministre du Tourisme et de l’artisanat: Salma Rekik
  24. Ministre des Technologies de la communication et de l’économie numérique: Noomane Fehri
  25. Ministre auprès du chef du gouvernement chargé des relations avec l’ARP: Lazhar Akremi
  26. Ministre auprès du chef du gouvernement chargé des relations avec les instances constitutionnelles et la société civile: Kamel Jendoubi
  27. Secrétaire général du gouvernement: Ahmed Zarrouk

Secrétaires d’Etat :
  1. Secrétaire d’Etat chargé de la sûreté nationale : Rafik Chelli
  2. Secrétaire d’Etat chargé des collectivités locales : Hedi Majdoub
  3. Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères : Mohamed Ezzine Chleyfa
  4. Secrétaire d’Etat chargé des affaires arabes et africaines : Touhami Abdouli
  5. Secrétaire d’Etat auprès du ministre des Finances : Boutheina Yaghlane
  6. Secrétaire d’Etat auprès du ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale : Lamia Zeribi
  7. Secrétaire d’Etat chargée de la Coopération internationale : Amel Azzouz
  8. Secrétaire d’Etat chargé des affaires de l’immigration et de l’intégration sociale : Belgacem Sabri
  9. Secrétaire d’Etat à la production agricole : Amel Nafti
  10. Secrétaire d’Etat à la pêche : Youssef Chehed
  11. Secrétaire d’Etat chargée du dossier des blessés et martyrs de la révolution : Majdouline Cherni
  12. Secrétaire d’Etat chargé de la remise à niveau des établissements hospitaliers : Najmeddine Hamrouni
  13. Secrétaire d’Etat chargé de la jeunesse : Chokri Terzi
  14. Secrétaire d’Etat chargé de l’Habitat : Anis Ghedira