Actualité

vendredi 27 février 2015

Gendarmes tués en Tunisie : une cellule jihadiste démantelée

Treize personnes ont été arrêtées en Tunisie, soupçonnées d'être impliquées dans une attaque qui a coûté la vie à quatre gendarmes tunisiens le 17 février. Le ministère de l'Intérieur, qui a annoncé ces arrestations, assure que ce groupe jihadiste préparait d'autres attaques.

Les forces de l'ordre ont «arrêté 13 personnes de la cellule dont cinq femmes et des gens en relations avec les dirigeants de la Phalange Okba Ibn Nafaâ», indiquait le ministère jeudi soir.

Liée au réseau Al-Qaïda, la Phalange Okba Ibn Nafaâ est considérée comme le principal groupe jihadiste de Tunisie. Elle est active dans la région du mont Chaambi, à la frontière avec l'Algérie, où les forces tunisiennes pourchassent ses membres depuis plus de deux ans et plusieurs attaques sanglantes contre l'armée.

Les treize personnes ont été arrêtées «dans le cadre des efforts pour mettre au jour la cellule terroriste impliquée dans l'opération terroriste du 17 février qui a coûté la vie à quatre héros de la garde nationale», ajoute le ministère. La police n'a cependant pas indiqué le rôle qu'auraient joué ces suspects, qui devraient être présentés à la justice en vue d'une inculpation. Les policiers ont par ailleurs découvert un refuge utilisé par ce groupe au mont Chaambi. Ils y ont trouvé du matériel informatique ainsi que de l'ammonitrate, un engrais pouvant servir à la fabrication d'explosifs.

600 présumés jihadistes en attente de jugement

Les forces tunisiennes ont multiplié ces derniers mois les arrestations de suspects qualifiés de «terroristes», affirmant avoir empêché plusieurs attentats sans donner de détails sur ces projets. En octobre 2014, le ministère de la Justice avait indiqué qu'environ 600 personnes accusées d'appartenir à des groupes jihadistes attendaient d'être jugées. Aucun procès n'a cependant eu lieu jusqu'à présent.

Depuis la révolution de janvier 2011, la Tunisie a vu émerger une mouvance jihadiste armée liée à Al-Qaïda et responsable de la mort d'une soixantaine de policiers et militaires, selon les autorités. De 2.000 à 3.000 Tunisiens combattraient par ailleurs dans les rangs des jihadistes à l'étranger, en Syrie, en Irak et en Libye. Cinq cents autres jihadistes tunisiens sont pour leur part rentrés au pays, selon la police, et sont considérés comme l'une des plus grandes menaces sécuritaires pour le pays.

(AFP - 27 Févr. 2015)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire