Le parquet tunisien a annoncé mercredi 11 février l'ouverture d'une
enquête pour blanchiment d'argent après les révélations de l'affaire
SwissLeaks, d'après lesquelles des proches de l'ancien régime et des hommes
d'affaires en vue ont ouvert des comptes en Suisse.
«Une enquête pour blanchiment d’argent a été ouverte mardi soir.
C’est un juge d’instruction du pôle judiciaire financier qui sera en charge de
l’investigation», a déclaré à l’AFP le porte-parole du parquet, Sofiène
Sliti.
La filiale suisse de la banque HSBC est depuis lundi au centre d'un
vaste scandale après que Le Monde
et plusieurs autres médias ont assuré qu'elle avait aidé certains de ses
clients à cacher des milliards de dollars pour leur éviter de payer des impôts.
Cette enquête, baptisée SwissLeaks, a été réalisée sur la base de fichiers de
la banque HSBC Suisse, dont le siège est à Genève, volés en 2007 par un ancien
employé.
DEUX CENT CINQUANTE-SIX CLIENTS EN TUNISIE
En ce qui concerne la Tunisie, une liste de 256 clients détenant un
total de 679 comptes a été établie. Cent quarante-deux noms de personnes
physiques et 32 noms de sociétés offshore ont été identifiés par les autorités
françaises.
Parmi ces clients figure Belhassen Trabelsi, frère de Leila Trabelsi,
l'épouse du dictateur déchu Zine El Abidine Ben Ali. S'y trouvent aussi
l'avocat d'affaires et ex-candidat à la présidentielle Samir Abdelli ainsi que
l'homme d'affaires Tarek Bouchamaoui, frère de Wided Bouchamaoui, la patronne
du principal syndicat patronal. Le crédit de l’un des comptes de M. Bouchamaoui
a atteint, selon Inkyfada, près de 49 millions de dollars sur la période
couverte par les fuites.
La loi tunisienne interdit, sauf exception, aux Tunisiens ne résidant
pas à l'étranger d'avoir des comptes hors de la Tunisie. (AFP | 11.02.2015)
Lire les révélations : SwissLeaks
: que révèlent les listings tunisiens ?
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